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TN L'attentat du Bardo a mis en lumière les difficultés des autorités tunisiennes à canaliser la mouvance salafiste, dont les membres les plus jeunes sont parfois tentés par le djihad.
ATunis
Khalifa s'est résigné à appliquer la taqiya: raccourcir sa barbe et troquer sa qamis pour une tenue plus classique. Cette pratique de l'islam radical pour tromper l'ennemi, le jeune homme de 27 ans, qui se qualifie de salafiste piétiste, a dû l'adopter pour passer inaperçu et éviter les ennuis avec la police tunisienne, parfois prompte à interpeller, voire emprisonner, tout ce qui ressemble à un «barbu». «On a peur», explique dans la remise de sa petite sandwicherie du Kram, près de Tunis, celui qui est par ailleurs étudiant en théologie. «Les policiers ou les politiciens croient que tous les salafistes sont des terroristes.On s'attend à chaque seconde à ce que les forces de l'ordre arrivent chez nous pour nous arrêter.»
tn pas cher Depuis que l'État tunisien a décidé de faire la guerre au terrorisme, ces tenants d'un islam rigoriste sont dans le collimateur des autorités. Parfois sans discernement et avec provocation. «Quand je suis arrivé de Tataouine à Tunis, un agent de la garde nationale m'a demandé pourquoi j'étais de Daech !, se souvient Khalifa. Je lui ai répondu que j'étais juste un musulman qui aime le coran et la charia, mais que je n'étais pas un tueur! Pas un massacreur !»
Khalifa, qui dénonce l'attentat du Bardo - «Avec les attaques terroristes, c'est nous qui payons la facture» - a eu plus de chance que certains de ses amis. Après l'attaque de l'ambassade américaine de Tunis le 14 septembre 2012, différentes organisations ont dénoncé les rafles policières qui ont jeté sur les bancs du tribunal des jeunes dont le seul tort était vraisemblablement d'être au mauvais endroit au mauvais moment.
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